- Cours (CM) 24h
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- Travaux dirigés (TD) -
- Travaux pratiques (TP) -
- Travail étudiant (TE) 126h
Langue de l'enseignement : Français
Description du contenu de l'enseignement
Le phénomène du monde
Dans la vie quotidienne, nous avons affaire à des choses et à des autres ; plus précisément : nous avons affaire à des « choses » par l’intermédiaire des autres, dans la mesure où nous attribuons à ces choses une certaine valeur, qui fait l’objet d’un jugement partagé ; et nous nous avons affaire les uns aux autres par l’intermédiaire des choses, dans la mesure où Autrui m’apparaît toujours et de prime abord comme celui qui aime, qui désire (ou qui fuit) les mêmes choses que moi. C’est cet entrecroisement des relations qui forme le substrat de notre relation au monde, bien que nous n’ayons jamais affaire au monde lui-même dont toutes ces choses relèvent. Le monde n’est pas lui-même une chose, mais une « idée », et c’est l’origine, la nature, la fonction, et l’histoire de cette « idée » que nous allons ici questionner. Que reste-t-il de son origine grecque, et de l’idée qu’on l’appelle « monde » (vs « immonde ») parce qu’il est ce qu’il y a de plus beau ? L’existence du monde est-elle une évidence primitive et antérieure à toute expérience ? Ou bien ce que nous appelons « monde » n’est-il que le reflet changeant des formes concrètes de la vie sociale et de la culture ?
Dans la vie quotidienne, nous avons affaire à des choses et à des autres ; plus précisément : nous avons affaire à des « choses » par l’intermédiaire des autres, dans la mesure où nous attribuons à ces choses une certaine valeur, qui fait l’objet d’un jugement partagé ; et nous nous avons affaire les uns aux autres par l’intermédiaire des choses, dans la mesure où Autrui m’apparaît toujours et de prime abord comme celui qui aime, qui désire (ou qui fuit) les mêmes choses que moi. C’est cet entrecroisement des relations qui forme le substrat de notre relation au monde, bien que nous n’ayons jamais affaire au monde lui-même dont toutes ces choses relèvent. Le monde n’est pas lui-même une chose, mais une « idée », et c’est l’origine, la nature, la fonction, et l’histoire de cette « idée » que nous allons ici questionner. Que reste-t-il de son origine grecque, et de l’idée qu’on l’appelle « monde » (vs « immonde ») parce qu’il est ce qu’il y a de plus beau ? L’existence du monde est-elle une évidence primitive et antérieure à toute expérience ? Ou bien ce que nous appelons « monde » n’est-il que le reflet changeant des formes concrètes de la vie sociale et de la culture ?
Bibliographie, lectures recommandées
Bibliographie indicative :
Lectures primaires :
Lectures secondaires :
Lectures primaires :
- Platon : Timée
- Aristote : Traité du Ciel
- Pierre d’Ailly : Imago mundi
- Descartes : Le Monde ou Traité de la lumière
- Spinoza : Ethique I (Appendice) ; Ethique III.
- Pascal : Pensées (« Disproportion de l’homme », Lafuma 199)
- Kant : Critique de la raison pure, Dialectique transcendantale
- Schopenhauer : Le Monde comme volonté et comme représentation
- Husserl : La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale ; La Terre ne se meut pas.
- Heidegger : « L’être essentiel d’un fondement ou raison » (Questions I) ; « L’époque des conceptions du monde » (Chemins qui ne mènent nulle part).
- Merleau-Ponty : Phénoménologie de la perception ; La nature (cours du Collège de France, 1956-1960).
- Foucault : Phénoménologie et psychologie
Lectures secondaires :
- P. Duhem : Le système du monde. Histoire des idées cosmologiques de Platon à Galilée.
- M. Foessel : Kant et l’équivoque du monde
- E. Housset : Husserl et l’énigme du monde
- R. Barbaras : Le désir et le monde
Contact
Intervenants
Nathalie Eberhardt-Nouzha