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Langue de l'enseignement : Français
Description du contenu de l'enseignement
Habitabilité : enjeux écologiques contemporains en philosophie de l’architecture
L’ensemble de mutations écologiques d’origine anthropique, pensées sous le nom d’Anthropocène, constitue une remise en cause de l’habitabilité même de la Terre. De manière radicale, la question posée par le régime climatique présent et à venir, est la suivante : que se passera-t-il si, comme cela semble d’ores et déjà certain, tout ou partie de la Terre, deviennent littéralement inhabitables ?
Cette remise en question de l’habitabilité même, nous le savons, résulte très directement de nos manières d’habiter la Terre, et ce depuis l’extension violente à l’ensemble du globe des modes d’organisation et des schèmes idéologiques propres aux sociétés capitalistes occidentales modernes. Elle signe l’impasse d’une manière d’habiter la Terre qui a pour conséquence précise de la rendre inhabitable. Les mondes écologiques, politiques, techniques, économiques, cosmologiques que nous avons bâtis ont eu pour effet de ruiner ou de détruire les conditions mêmes de leur propre maintien.
A partir d’une interrogation de certains des textes principaux de la riche tradition de réflexion philosophique sur la notion de « l’habiter » (notamment dans la philosophie de l’architecture et de la ville), mais aussi de nombreux exemples architecturaux, ainsi que des usages contemporains de la notion dans différents courants de pensée (anthropologie de la nature, biorégionalisme, écoféminisme, théories du care, etc.), nous chercherons à comprendre la centralité contemporaine du souci de l’habitabilité.
Entre une acception objective désignant un ensemble de conditions matérielles et sociales et des significations normatives multiples (existentielles, anthropologiques, ontologiques), nous chercherons à comprendre le souci de l’habitabilité comme recherche d’un mode d’être à la mesure de la situ ation écologique actuelle. Nous étudierons les différentes significations critiques attachées à ce terme, ainsi que les formes construites nées d’une éthique écologique de l’architecture.
L’ensemble de mutations écologiques d’origine anthropique, pensées sous le nom d’Anthropocène, constitue une remise en cause de l’habitabilité même de la Terre. De manière radicale, la question posée par le régime climatique présent et à venir, est la suivante : que se passera-t-il si, comme cela semble d’ores et déjà certain, tout ou partie de la Terre, deviennent littéralement inhabitables ?
Cette remise en question de l’habitabilité même, nous le savons, résulte très directement de nos manières d’habiter la Terre, et ce depuis l’extension violente à l’ensemble du globe des modes d’organisation et des schèmes idéologiques propres aux sociétés capitalistes occidentales modernes. Elle signe l’impasse d’une manière d’habiter la Terre qui a pour conséquence précise de la rendre inhabitable. Les mondes écologiques, politiques, techniques, économiques, cosmologiques que nous avons bâtis ont eu pour effet de ruiner ou de détruire les conditions mêmes de leur propre maintien.
A partir d’une interrogation de certains des textes principaux de la riche tradition de réflexion philosophique sur la notion de « l’habiter » (notamment dans la philosophie de l’architecture et de la ville), mais aussi de nombreux exemples architecturaux, ainsi que des usages contemporains de la notion dans différents courants de pensée (anthropologie de la nature, biorégionalisme, écoféminisme, théories du care, etc.), nous chercherons à comprendre la centralité contemporaine du souci de l’habitabilité.
Entre une acception objective désignant un ensemble de conditions matérielles et sociales et des significations normatives multiples (existentielles, anthropologiques, ontologiques), nous chercherons à comprendre le souci de l’habitabilité comme recherche d’un mode d’être à la mesure de la situ ation écologique actuelle. Nous étudierons les différentes significations critiques attachées à ce terme, ainsi que les formes construites nées d’une éthique écologique de l’architecture.
Bibliographie, lectures recommandées
Gaston Bachelard, La Poétique de l’espace, Paris, PUF, 2012.
Augustin Berque, Ecoumène. Introduction à l’étude des milieux humains, Paris, Belin, 2016.
Laura Centemeri, La Permaculture ou l’art de réhabiter, Versailles, Editions Quae, 2019.
Yona Friedman, L’Architecture de survie, Paris, L’Eclat, 2016.
Martin Heidegger, « Bâtir Habiter Penser », in : Essais et Conférences, Paris, Gallimard, 1980.
Ivan Illich, « L’Art d’habiter », in : Œuvres complètes, vol. II, Paris, Fayard, 2005. Consultable en ligne : https://topophile.net/savoir/l-art-d-habiter/
Tim Ingold, « Bâtir Habiter Vivre », in : Marcher avec les dragons, Paris, Points, 2018.
Bruno Latour, Où atterrir ?, Paris, La Découverte, 2017.
Henri Lefebvre, « Notes sur la ville nouvelle », in : Introduction à la modernité, Paris, Minuit, 1962. Consultable en ligne : https://www.cairn.info/revue-cahiers-philosophiques1-2009-2-page-79.htm
Jacques Lucan, Habiter : Ville et Architecture, Lausanne, PU Polytechnique, 2021.
T. Pacquot, C. Younès, M. Lussault (dir.), Habiter, le propre de l’humain, Paris, La Découverte, 2007.
Geneviève Pruvost, Quotidien politique, Paris, La Découverte, 2021.
Mathias Rollot, Critique de l’habitabilité, Libre Solidaire, 2017.
Mathias Rollot, Les Territoires du Vivant, Marseille, Wildproject, 2023.
Kristin Ross, La Forme-Commune. La lutte comme manière d’habiter, Paris, La Fabrique, 2023.
James C. Scott, L’œil de l’Etat, Paris, La Découverte, 2021.
Joan C. Tronto, « Vers une architecture du ménagement » (« Caring Architecture »). Consultable en ligne : https://topophile.net/savoir/vers-une-architecture-du-menagement/?highlight=Joan%20tronto
Anna L. Tsing, Le Champignon de la fin du monde, Paris, La Découverte, 2017.
Augustin Berque, Ecoumène. Introduction à l’étude des milieux humains, Paris, Belin, 2016.
Laura Centemeri, La Permaculture ou l’art de réhabiter, Versailles, Editions Quae, 2019.
Yona Friedman, L’Architecture de survie, Paris, L’Eclat, 2016.
Martin Heidegger, « Bâtir Habiter Penser », in : Essais et Conférences, Paris, Gallimard, 1980.
Ivan Illich, « L’Art d’habiter », in : Œuvres complètes, vol. II, Paris, Fayard, 2005. Consultable en ligne : https://topophile.net/savoir/l-art-d-habiter/
Tim Ingold, « Bâtir Habiter Vivre », in : Marcher avec les dragons, Paris, Points, 2018.
Bruno Latour, Où atterrir ?, Paris, La Découverte, 2017.
Henri Lefebvre, « Notes sur la ville nouvelle », in : Introduction à la modernité, Paris, Minuit, 1962. Consultable en ligne : https://www.cairn.info/revue-cahiers-philosophiques1-2009-2-page-79.htm
Jacques Lucan, Habiter : Ville et Architecture, Lausanne, PU Polytechnique, 2021.
T. Pacquot, C. Younès, M. Lussault (dir.), Habiter, le propre de l’humain, Paris, La Découverte, 2007.
Geneviève Pruvost, Quotidien politique, Paris, La Découverte, 2021.
Mathias Rollot, Critique de l’habitabilité, Libre Solidaire, 2017.
Mathias Rollot, Les Territoires du Vivant, Marseille, Wildproject, 2023.
Kristin Ross, La Forme-Commune. La lutte comme manière d’habiter, Paris, La Fabrique, 2023.
James C. Scott, L’œil de l’Etat, Paris, La Découverte, 2021.
Joan C. Tronto, « Vers une architecture du ménagement » (« Caring Architecture »). Consultable en ligne : https://topophile.net/savoir/vers-une-architecture-du-menagement/?highlight=Joan%20tronto
Anna L. Tsing, Le Champignon de la fin du monde, Paris, La Découverte, 2017.
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Intervenants
Mickaël Labbé