La connaissance historique
Quel genre de connaissance est l’histoire – l’histoire telle que l’écrivent les historiens ? Comment situer cette discipline par rapport à d’autres types de pratiques humaines ou de discours : mythe ou fiction, sciences de la nature, sciences humaines, récits édifiants ou mémoriels investis de fonctions sociales et politiques ? Quelle intelligibilité le récit historique apporte-t-il aux phénomènes humains ? Et dans quelle mesure est-il susceptible de se fonder sur des preuves et d’accéder à une forme d’objectivité ? Le cours s’interrogera à la fois sur l’objet de la connaissance historique, sur le point de vue qui la caractérise, et sur les méthodes et les concepts qu’elle utilise. On se demandera également quelle sorte de finalité ou d’intérêt vise à satisfaire la connaissance historique, en posant notamment la question de sa relation à la vérité et de son ambition explicative. Le cours s’appuiera sur la lecture d’auteurs classiques, historiens, philosophes ou sociologues, des XIXe-XXe siècles (R. Aron, M. Bloch, Ch. Seignobos, P. Ricoeur, H. Rickert, F. Simiand, P. Veyne, M. Weber ).
 

Au terme de cette formation, l’étudiant est capable de produire une pensée personnelle sur de grands enjeux théoriques, éthique et sociaux de la science contemporaine.
 

Bibliographie indicative :

Raymond Aron, Leçons sur l’histoire, Le livre de poche, 2007.
Marc Bloch, Apologie pour l’histoire ou Le métier d’historien,
A.Colin, 1993
Antoine Prost, Douze leçons sur l’histoire, Seuil, 1996
Paul Veyne, Comment on écrit l’histoire, Seuil 1971