Code scolarité : TC1AFM12

Tout l’exercice de la vie chrétienne dans l’Eglise s’accomplit sous l’horizon de la vie éternelle, en vue d’un état définitif déterminé pour tous et pour chacun par ce que la foi appelle le jugement dernier. Après avoir envisagé les conditions spécifiques de l’épistémologie dogmatique en ce domaine particulier des fins dernières - car ici l’objet qui doit être cru ne peut guère être connu par d’autres moyens que la foi -, ce cours reprendra les données positives livrées par l’Ecriture Sainte, la tradition interprétative des Pères, des conciles, et des systèmes théologiques : elles constituent les normes de la foi sur le Ciel, le purgatoire et l’enfer, telles que le Magistère ordinaire les établit aujourd’hui. Enfin, nous proposerons une réflexion de théologie et d’anthropologie spéculatives qui mette en relief les intentions profondes manifestées sur la vocation de l’homme par la Révélation. En effet, elle s’éclaire non seulement par le début (la nature humaine), mais surtout par la fin (la participation dans la chair à la béatitude divine, ou son défaut).

 

L’étudiant devra se projeter dans un régime où la temporalité de son psychisme rationnel et imaginatif est suspendue, ou plutôt accomplie dans le présent intensif de l’eschaton (« Dieu tout en tous »). Cela suppose de penser la mutation des libertés créées de l’exercice des décisions révocables jusqu’à l’irrévocable de la stabilité eschatologique.

• Pape Benoît XVI, Spe salvi, Lettre encyclique sur l’espérance chrétienne, Paris, Téqui, 2007.
• Commission Théologique Internationale, Quelques questions actuelles concernant l’eschatologie, 1992.
• RATZINGER, J., La mort et l’au-delà, Court traité d’espérance chrétienne, Ratisbonne, 1977, trad. Paris, Communio-Fayard, 1979.
• MARGELIDON, Philippe-Marie, Les fins dernières. De la résurrection du Christ à la résurrection des morts, Paris, Lethielleux, 2016, 361 p.