Code scolarité : TC1ADM12

L’Evangile du Christ se présente comme la proposition d’un salut intégral offert aux hommes pécheurs engagés dans le cosmos et dans l’histoire. Une première approche de théologie positive expliquera comment le donné scripturaire et les systèmes de la théologie classique (par ex. Irénée, Anselme, Thomas d’Aquin) ont mis en lumière le grand paradoxe de la sotériologie chrétienne : le Dieu d’Israël se déclare comme le seul sauveur, et pourtant il appelle des hommes à coopérer à ses œuvres de salut. Ce paradoxe trouve sa forme parfaite et inouïe dans l’événement de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, puisque Jésus est le Fils de Dieu mais qu’il sauve le monde par l’instrument de son humanité souffrante et glorifiée. Dans une seconde partie de style spéculatif, nous reprendrons deux thèmes majeurs du dogme sotériologique, la doctrine de la satisfaction et celle du péché originel, en proposant de rendre compte de leur intelligibilité par une phénoménologie du mystère pascal.

 

La composition d’une compétence herméneutique touchant les textes de la Bible intéressés à la théologie du salut avec une compétence spéculative touchant les systèmes conceptuels qui les ont transcrits au long de l’histoire doctrinale, est le principal défi ouvert à la sagacité des étudiants dans ce cours.

• SESBOÜÉ, B., Jésus-Christ, l’Unique Médiateur, tome I : Essai sur la rédemption et le salut, Paris (« Jésus et Jésus-Christ, 33 »), 1988.
• CANTALAMESSA, R., La vie dans la Seigneurie du Christ, Paris, Cerf, 1990.
• BALTHASAR, H.U. von, Au cœur du mystère rédempteur, Paris, CLD, 19801, Paris, Socéval, 2005, avec une postface de J. Servais.