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Langue de l'enseignement : Français
Description du contenu de l'enseignement
LT23BM56 – Travaux dirigés
[Groupes 1 à 5 ]
Gr. 1 / Mme VICTOROFF
Les apprentis sorciers
Le formidable développement des sciences depuis trois siècles a pu faire rêver à une maitrise du vivant par l’homme, voire à une « amélioration » biologique et morale de l’être humain. Les œuvres que nous nous proposons d’étudier explorent les conséquences de cette perspective et s’interrogent sur la notion d’humanité.
Œuvres :
Shelley, Frankenstein, Gallimard/FolioPlus
Boulgakov, Cœur de chien, Le Livre de poche
Goethe, Faust I et II, Flammarion/GF
Références :
Lecourt, D., 1996, Prométhée, Faust, Frankenstein. Fondements imaginaires de l’éthique, Les Empêcheurs de penser en rond
Lecercle, J.-J., 1998, Frankenstein : mythe et philosophie, PUF/Philosophies
Gr. 2 : M. WERLY (jeudi 14-16 h) Programme pour 2023-2024
(Attention : je serai absent la première semaine de la rentrée et le cours commencera le jeudi 8 février 2024)
Comment raconter la vie des marges sociales ?
Le cours s’intéressera à quelques récits dont l’action se situe dans des quartiers de ville à l’écart du centre, au sein de marges sociales dont les modes de vie sont très éloignés de ceux de la majorité. Ces récits (reportage, nouvelles, autofiction) sont confrontés à la difficulté de trouver des formes littéraires pour dire une vie qui ne correspond pas à la vie sociale que connaît le lecteur. Dans la mesure du possible, nous travaillerons également sur quelques films, qui seront projetés en cours.
Livres à acquérir :
- Jack London, Le peuple d’en bas (1903), traduit de l’anglais, Libretto
- Pier Paolo Pasolini, Nouvelles romaines / Racconti romani, traduit de l’italien, Folio bilingue
- Thomas Bernhard, La Cave (1976), traduit de l’allemand, Gallimard, L’Imaginaire
Gr. 3 : Mme Margaux Gérard (programme pour 2023-2024, mardi 16-18 h) Métamorphoses du personnage féminin au début du XXe siècle : peut-on parler de modernisme ?
Dans son essai « Mr. Bennett and Mrs. Brown » (1924), Virginia Woolf affirme qu’en 1910, les relations humaines ont changé, et, avec elles, les romans et les personnages, puisque « la base du bon roman c’est la création des personnages, et rien d’autre » (L’Art du roman, Seuil, 2009). À la même période, les destinées proposées aux femmes et les droits qui leurs sont accordés évoluent aussi, notamment grâce aux nombreux bouleversements provoqués par la Première Guerre mondiale. Cela n’est pas sans retentissement dans les œuvres narratives. Ainsi, quels nouveaux rapports s’établissent entre le narrateur et ses personnages ? Comment donner voix à ces derniers, dont les identités sont labiles, multiples et fluides ? Plus précisément, quelles sont les inventions spécifiquement liées aux figures féminines ? À partir d’un ensemble de trois textes narratifs européens des années 1910-1930 — La Vagabonde (1910) de Colette, Mademoiselle Else (1924) d’Arthur Schnitzler et Orlando (1928) de Virginia Woolf — nous reviendrons sur les métamorphoses du personnage et chercherons à comprendre ce qu’on a pu nommer « le modernisme » en littérature.
Œuvres au programme (livres à acquérir) :
- Colette, La Vagabonde (1910), Paris, Le Livre de Poche, 1975.
- Arthur Schnitzler, Mademoiselle Else (1924), Paris, Le Livre de Poche, 1993.
- Virginia Woolf, Orlando (1928), Paris, Le Livre de Poche, 1982.
Gr. 4 : Mme Margaux Gérard (programme pour 2023-2024, lundi 13 h-15 h) Métamorphoses du personnage féminin au d ébut du XXe siècle : peut-on parler de modernisme ?
Dans son essai « Mr. Bennett and Mrs. Brown » (1924), Virginia Woolf affirme qu’en 1910, les relations humaines ont changé, et, avec elles, les romans et les personnages, puisque « la base du bon roman c’est la création des personnages, et rien d’autre » (L’Art du roman, Seuil, 2009). À la même période, les destinées proposées aux femmes et les droits qui leurs sont accordés évoluent aussi, notamment grâce aux nombreux bouleversements provoqués par la Première Guerre mondiale. Cela n’est pas sans retentissement dans les œuvres narratives. Ainsi, quels nouveaux rapports s’établissent entre le narrateur et ses personnages ? Comment donner voix à ces derniers, dont les identités sont labiles, multiples et fluides ? Plus précisément, quelles sont les inventions spécifiquement liées aux figures féminines ? À partir d’un ensemble de trois textes narratifs européens des années 1910-1930 — La Vagabonde (1910) de Colette, Mademoiselle Else (1924) d’Arthur Schnitzler et Orlando (1928) de Virginia Woolf — nous reviendrons sur les métamorphoses du personnage et chercherons à comprendre ce qu’on a pu nommer « le modernisme » en littérature.
Œuvres au programme (livres à acquérir) :
- Colette, La Vagabonde (1910), Paris, Le Livre de Poche, 1975.
- Arthur Schnitzler, Mademoiselle Else (1924), Paris, Le Livre de Poche, 1993.
- Virginia Woolf, Orlando (1928), Paris, Le Livre de Poche, 1982.
Groupe 5 : Mme Sasha Richman (programme pour 2023-2024, vendredi 12 h-14 h)
Représentations de l’acte photographique : la photographie et ses enjeux de violence, pouvoir et voyeurisme
Depuis son invention au XIXe siècle, la photographie est souvent représentée comme étant dangereuse ou trompeuse. Le rôle et l’usage du motif de la photographie au sein d’un récit peuvent soulever des questions sur la violence, les enjeux de pouvoir et la perception de la réalité. Ce cours se propose d’interroger les rapports possibles entre littérature et photographie et de retracer les débuts de cette tradition littéraire avant d’examiner de plus près quelques représentations de la photographie dans la littérature et le cinéma du XXe siècle.
Œuvres au programme :
Michel Tournier, Le Roi des Aulnes, 1970, Folio.
Cees Nooteboom, Mokusei!, 1982, Folio.
Michelangelo Antonioni, Blow-Up [film], 1966.
Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour [film], 1954.
Groupe 6 Mme Delphine Edy (programme pour 2023-2024)
Récits de filiation : littérature, sciences sociales et arts du vivant
Les années 80 ont vu naître ce que l’on appelle aujourd’hui les « récits de filiation » (D. Viart). En 1983, La Place d’Annie Ernaux marque le début d’une longue série qui continue de s’écrire quarante ans plus tard. Si la question de la famille a toujours été au cœur des grands récits (la généalogie d’Œdipe en est un exemple emblématique), il s’agit dans ces récits de réinventer une forme et il est frappant de voir que ce geste a débordé du livre pour s’emparer de la scène contemporaine : Qui a tué mon père d’Édouard Louis est une commande pour le théâtre, Mémoire de fille d’Ernaux est entré en 2023 au répertoire de la Comédie-Française, Claudine Galéa écrit Un sentiment de vie dans les pas de Falk Richter, tout comme Louis se réclame d’Ernaux. De sorte que ces récits, qui donnent une large place aux parents, sont pris au cœur de différentes relations : résolument intertextuels, ils dialoguent également avec les sciences sociales et les arts du vivant pour questionner leur performativité. C’est à ces relations multiples que ce cours s’intéressera en introduisant outils et méthodes pour analyser ces relations en comparatiste.
Œuvres au programme (tous ces livres peuvent être achetés d’occasion)
Annie Ernaux, La Place, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1983, 9782070377220 (6.10€)
Annie Ernaux, Mémoire de fille, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2016, 9782072763137 (7.50€)
Édouard Louis, Qui a tué mon père, Paris, Points, 2019, 9782757875469 (5.90€)
Claudine Galéa, Un sentiment de vie, Les Matelles, Éd. espaces 34, 2021, 9782847052497 (12.50€)
Falk Richter, My Secret Garden, Paris L’Arche, 2010. [Le livre est difficilement trouvable et je tiendrai un jeu de photocopies à la disposition des étudiant.e.s].
Gr. 1 / Mme VICTOROFF
Les apprentis sorciers
Le formidable développement des sciences depuis trois siècles a pu faire rêver à une maitrise du vivant par l’homme, voire à une « amélioration » biologique et morale de l’être humain. Les œuvres que nous nous proposons d’étudier explorent les conséquences de cette perspective et s’interrogent sur la notion d’humanité.
Œuvres :
Shelley, Frankenstein, Gallimard/FolioPlus
Boulgakov, Cœur de chien, Le Livre de poche
Goethe, Faust I et II, Flammarion/GF
Références :
Lecourt, D., 1996, Prométhée, Faust, Frankenstein. Fondements imaginaires de l’éthique, Les Empêcheurs de penser en rond
Lecercle, J.-J., 1998, Frankenstein : mythe et philosophie, PUF/Philosophies
Gr. 2 : M. WERLY (jeudi 14-16 h) Programme pour 2023-2024
(Attention : je serai absent la première semaine de la rentrée et le cours commencera le jeudi 8 février 2024)
Comment raconter la vie des marges sociales ?
Le cours s’intéressera à quelques récits dont l’action se situe dans des quartiers de ville à l’écart du centre, au sein de marges sociales dont les modes de vie sont très éloignés de ceux de la majorité. Ces récits (reportage, nouvelles, autofiction) sont confrontés à la difficulté de trouver des formes littéraires pour dire une vie qui ne correspond pas à la vie sociale que connaît le lecteur. Dans la mesure du possible, nous travaillerons également sur quelques films, qui seront projetés en cours.
Livres à acquérir :
- Jack London, Le peuple d’en bas (1903), traduit de l’anglais, Libretto
- Pier Paolo Pasolini, Nouvelles romaines / Racconti romani, traduit de l’italien, Folio bilingue
- Thomas Bernhard, La Cave (1976), traduit de l’allemand, Gallimard, L’Imaginaire
Gr. 3 : Mme Margaux Gérard (programme pour 2023-2024, mardi 16-18 h) Métamorphoses du personnage féminin au début du XXe siècle : peut-on parler de modernisme ?
Dans son essai « Mr. Bennett and Mrs. Brown » (1924), Virginia Woolf affirme qu’en 1910, les relations humaines ont changé, et, avec elles, les romans et les personnages, puisque « la base du bon roman c’est la création des personnages, et rien d’autre » (L’Art du roman, Seuil, 2009). À la même période, les destinées proposées aux femmes et les droits qui leurs sont accordés évoluent aussi, notamment grâce aux nombreux bouleversements provoqués par la Première Guerre mondiale. Cela n’est pas sans retentissement dans les œuvres narratives. Ainsi, quels nouveaux rapports s’établissent entre le narrateur et ses personnages ? Comment donner voix à ces derniers, dont les identités sont labiles, multiples et fluides ? Plus précisément, quelles sont les inventions spécifiquement liées aux figures féminines ? À partir d’un ensemble de trois textes narratifs européens des années 1910-1930 — La Vagabonde (1910) de Colette, Mademoiselle Else (1924) d’Arthur Schnitzler et Orlando (1928) de Virginia Woolf — nous reviendrons sur les métamorphoses du personnage et chercherons à comprendre ce qu’on a pu nommer « le modernisme » en littérature.
Œuvres au programme (livres à acquérir) :
- Colette, La Vagabonde (1910), Paris, Le Livre de Poche, 1975.
- Arthur Schnitzler, Mademoiselle Else (1924), Paris, Le Livre de Poche, 1993.
- Virginia Woolf, Orlando (1928), Paris, Le Livre de Poche, 1982.
Gr. 4 : Mme Margaux Gérard (programme pour 2023-2024, lundi 13 h-15 h) Métamorphoses du personnage féminin au d ébut du XXe siècle : peut-on parler de modernisme ?
Dans son essai « Mr. Bennett and Mrs. Brown » (1924), Virginia Woolf affirme qu’en 1910, les relations humaines ont changé, et, avec elles, les romans et les personnages, puisque « la base du bon roman c’est la création des personnages, et rien d’autre » (L’Art du roman, Seuil, 2009). À la même période, les destinées proposées aux femmes et les droits qui leurs sont accordés évoluent aussi, notamment grâce aux nombreux bouleversements provoqués par la Première Guerre mondiale. Cela n’est pas sans retentissement dans les œuvres narratives. Ainsi, quels nouveaux rapports s’établissent entre le narrateur et ses personnages ? Comment donner voix à ces derniers, dont les identités sont labiles, multiples et fluides ? Plus précisément, quelles sont les inventions spécifiquement liées aux figures féminines ? À partir d’un ensemble de trois textes narratifs européens des années 1910-1930 — La Vagabonde (1910) de Colette, Mademoiselle Else (1924) d’Arthur Schnitzler et Orlando (1928) de Virginia Woolf — nous reviendrons sur les métamorphoses du personnage et chercherons à comprendre ce qu’on a pu nommer « le modernisme » en littérature.
Œuvres au programme (livres à acquérir) :
- Colette, La Vagabonde (1910), Paris, Le Livre de Poche, 1975.
- Arthur Schnitzler, Mademoiselle Else (1924), Paris, Le Livre de Poche, 1993.
- Virginia Woolf, Orlando (1928), Paris, Le Livre de Poche, 1982.
Groupe 5 : Mme Sasha Richman (programme pour 2023-2024, vendredi 12 h-14 h)
Représentations de l’acte photographique : la photographie et ses enjeux de violence, pouvoir et voyeurisme
Depuis son invention au XIXe siècle, la photographie est souvent représentée comme étant dangereuse ou trompeuse. Le rôle et l’usage du motif de la photographie au sein d’un récit peuvent soulever des questions sur la violence, les enjeux de pouvoir et la perception de la réalité. Ce cours se propose d’interroger les rapports possibles entre littérature et photographie et de retracer les débuts de cette tradition littéraire avant d’examiner de plus près quelques représentations de la photographie dans la littérature et le cinéma du XXe siècle.
Œuvres au programme :
Michel Tournier, Le Roi des Aulnes, 1970, Folio.
Cees Nooteboom, Mokusei!, 1982, Folio.
Michelangelo Antonioni, Blow-Up [film], 1966.
Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour [film], 1954.
Groupe 6 Mme Delphine Edy (programme pour 2023-2024)
Récits de filiation : littérature, sciences sociales et arts du vivant
Les années 80 ont vu naître ce que l’on appelle aujourd’hui les « récits de filiation » (D. Viart). En 1983, La Place d’Annie Ernaux marque le début d’une longue série qui continue de s’écrire quarante ans plus tard. Si la question de la famille a toujours été au cœur des grands récits (la généalogie d’Œdipe en est un exemple emblématique), il s’agit dans ces récits de réinventer une forme et il est frappant de voir que ce geste a débordé du livre pour s’emparer de la scène contemporaine : Qui a tué mon père d’Édouard Louis est une commande pour le théâtre, Mémoire de fille d’Ernaux est entré en 2023 au répertoire de la Comédie-Française, Claudine Galéa écrit Un sentiment de vie dans les pas de Falk Richter, tout comme Louis se réclame d’Ernaux. De sorte que ces récits, qui donnent une large place aux parents, sont pris au cœur de différentes relations : résolument intertextuels, ils dialoguent également avec les sciences sociales et les arts du vivant pour questionner leur performativité. C’est à ces relations multiples que ce cours s’intéressera en introduisant outils et méthodes pour analyser ces relations en comparatiste.
Œuvres au programme (tous ces livres peuvent être achetés d’occasion)
Annie Ernaux, La Place, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1983, 9782070377220 (6.10€)
Annie Ernaux, Mémoire de fille, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2016, 9782072763137 (7.50€)
Édouard Louis, Qui a tué mon père, Paris, Points, 2019, 9782757875469 (5.90€)
Claudine Galéa, Un sentiment de vie, Les Matelles, Éd. espaces 34, 2021, 9782847052497 (12.50€)
Falk Richter, My Secret Garden, Paris L’Arche, 2010. [Le livre est difficilement trouvable et je tiendrai un jeu de photocopies à la disposition des étudiant.e.s].