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Langue de l'enseignement : Français
Description du contenu de l'enseignement
PL15BM22 (mutualisé Licence Humanités et master MIMA)
Anne Merker
Les sophistes
École qui n’en est pas une, la sophistique regroupe de manière lâche diverses figures dont le point commun pourrait être caractérisé comme un certain rapport à la puissance de la parole et du savoir dans l’espace politique, ne respectant par principe aucune croyance ou conviction a priori. Les différents sophistes, qui se confondaient parfois avec des rhéteurs, revendiquaient, selon les cas, des connaissances étendues dans de multiples champs du savoir (mathématiques, interprétation de poésie, étude de la langue, techniques rhétoriques…). À la fois objet de fascination et de réprobation dans l’Antiquité de la part des citoyens eux-mêmes, ils sont entrés en concurrence avec les modalités traditionnelles d’éducation, en vendant leurs leçons et leur sophia à un public désireux d’acquérir les moyens de jouer un rôle de premier plan dans l’espace de la cité. Cette irruption d’un mouvement par essence incontrôlable dans une trame traditionnaliste plus ou moins stricte selon les cités, outre quelques dégâts collatéraux comme la condamnation à mort de Socrate, aura exacerbé une rivalité pour l’éducation, un véritable agôn (une joute) dans lequel la philosophie finit elle aussi par prendre violemment position, notamment en la personne de Platon et de ses différents dialogues tournés contre les sophistes. Le cours présentera quelques éléments de contexte permettant d’apprécier l’ambivalence des citoyens envers les sophistes (rémunération, itinérance… éléments souvent en rupture frontale avec les codes de l’aristocratie de l’époque) et se proposera d’explorer quelques-unes des figures marquantes de ce mouvement. On fera aussi le point sur la relation de Socrate et de Platon à différents sophistes, ainsi que sur les effets qui sont régulièrement attribués à la manière platonicienne de représenter des sophistes dans le s dialogues. Ce faisant, une attention particulière sera portée aux modalités de l’écriture platonicienne.
Textes antiques :
– Les Sophistes (2 tomes), présentations et traductions sous la direction de J.-F. Pradeau, Paris : GF Flammarion, 2009.
– ARISTOPHANE, Les Nuées, texte grec établi par V. Coulon et traduit par H. van Daele, Les Belles Lettres, CUF, 15e tirage revu et corrigé par J. Irigoin, 2008.
– PLATON : on abordera les dialogues suivants, disponibles en Pléiade (trad. Léon Robin), en GF ou aux Belles Lettres en bilingue : Apologie de Socrate, Hippias majeur, Protagoras, Gorgias, Ménon, Euthydème, Phèdre, Cratyle, Théétète, Le Sophiste (trad. Létitia Mouze, Le Livre de poche).
Bibliographie complémentaire fournie à la rentrée.
Anne Merker
Les sophistes
École qui n’en est pas une, la sophistique regroupe de manière lâche diverses figures dont le point commun pourrait être caractérisé comme un certain rapport à la puissance de la parole et du savoir dans l’espace politique, ne respectant par principe aucune croyance ou conviction a priori. Les différents sophistes, qui se confondaient parfois avec des rhéteurs, revendiquaient, selon les cas, des connaissances étendues dans de multiples champs du savoir (mathématiques, interprétation de poésie, étude de la langue, techniques rhétoriques…). À la fois objet de fascination et de réprobation dans l’Antiquité de la part des citoyens eux-mêmes, ils sont entrés en concurrence avec les modalités traditionnelles d’éducation, en vendant leurs leçons et leur sophia à un public désireux d’acquérir les moyens de jouer un rôle de premier plan dans l’espace de la cité. Cette irruption d’un mouvement par essence incontrôlable dans une trame traditionnaliste plus ou moins stricte selon les cités, outre quelques dégâts collatéraux comme la condamnation à mort de Socrate, aura exacerbé une rivalité pour l’éducation, un véritable agôn (une joute) dans lequel la philosophie finit elle aussi par prendre violemment position, notamment en la personne de Platon et de ses différents dialogues tournés contre les sophistes. Le cours présentera quelques éléments de contexte permettant d’apprécier l’ambivalence des citoyens envers les sophistes (rémunération, itinérance… éléments souvent en rupture frontale avec les codes de l’aristocratie de l’époque) et se proposera d’explorer quelques-unes des figures marquantes de ce mouvement. On fera aussi le point sur la relation de Socrate et de Platon à différents sophistes, ainsi que sur les effets qui sont régulièrement attribués à la manière platonicienne de représenter des sophistes dans le s dialogues. Ce faisant, une attention particulière sera portée aux modalités de l’écriture platonicienne.
Textes antiques :
– Les Sophistes (2 tomes), présentations et traductions sous la direction de J.-F. Pradeau, Paris : GF Flammarion, 2009.
– ARISTOPHANE, Les Nuées, texte grec établi par V. Coulon et traduit par H. van Daele, Les Belles Lettres, CUF, 15e tirage revu et corrigé par J. Irigoin, 2008.
– PLATON : on abordera les dialogues suivants, disponibles en Pléiade (trad. Léon Robin), en GF ou aux Belles Lettres en bilingue : Apologie de Socrate, Hippias majeur, Protagoras, Gorgias, Ménon, Euthydème, Phèdre, Cratyle, Théétète, Le Sophiste (trad. Létitia Mouze, Le Livre de poche).
Bibliographie complémentaire fournie à la rentrée.