Cet ensemble d’enseignements comprend :

• 1-La psychopathologie des malades somatiques, personnes endeuillées et douloureuses
• 2-Les syndromes psychotraumatiques
• 3-La clinique et les problématiques des addictions
• 4-Angoisse, dépression, désir

Les psychologues cliniciens travaillent fréquemment dans des services de médecine somatique. Par ailleurs, lorsqu’ils exercent en psychiatrie, ils sont confrontés aux effets des pathologies et des traitements sur le corps. Cette UE recense les principales conséquences psychopathologiques des maladies somatiques, des deuils, de l’angoisse, de la dépression et des addictions (dont les répercussions sur le corps sont souvent très lourdes). L’UE reprend les élaborations théoriques historiques par la psychanalyse, la psychologie et la médecine du début du vingtième siècle. Pour la psychosomatique, elle reprend les travaux de P. Marty, jusqu’aux actuelles positions sur la mentalisation. Pour les deuils, l’UE traite de l’historique de la compréhension des deuils (beaucoup plus ancienne que « Deuil et Mélancolie ») et approche la sémiologie du deuil et de la dépression ainsi que la compréhension des aspects conscients et inconscients de la perte d’un proche. L’UE aborde aussi les effets des traumatismes de façon globale, holistique, ainsi que leurs conséquences sur les sociétés actuelles. Enfin, la question des addictions, essentielle, sera traitée dans une perspective freudo-lacannienne sur le plan psychopathologique, mais aussi à partir de nombreux exemples cliniques.
 

Compétences issues de la formation

• Les psychologues connaitront

-l’évolution théorique de la psychanalyse sur les pathologies corporelles, de la conversion hystériques jusqu’aux somatisations, bénéfices secondaires des maladies, organisations perverses et hypochondriaques.
-les connaissances indispensables de l’histoire de la médecine et de la psychanalyse afin de comprendre aussi bien l’avènement des biopouvoirs, les modalités inconscientes de la relation médecin-malade.
-les effets sur le corps des ruptures d’attachement lors des deuils ou de la mort vécue subjectivement lors des traumatismes.
-les pratiques du psychologue en service de médecine ou d’addictologie, en cas de collaboration avec les structures d’urgence ou encore de catastrophe humaine ou naturelle.

• Références
• -Bacqué M-F., Pucheu S. (2014) (dir.) Les psychothérapies analytiques en oncologie. Paris, Lavoisier.
• Damiani C. Lebigot F. (2011) Les mots du trauma. Vocabulaire de psychotraumatologie. Paris. Eds. P. Duval.
• -Édery L. Bacqué M-F. (2013) Faut-il être fou pour refuser sa chimiothérapie ? Le refus de soin, rançon de l’autonomisme chez les patients occidentaux ou difficulté de la relation médecin-malade ? Oncologie. 15: 20-30.
• -Chasseguet-Smirgel J. (2003) Le corps comme miroir du monde . Paris, PUF.
• -Debray R. (2001) Epître à ceux qui somatisent , Paris, PUF.
• -Denis P. (1997) Emprise et satisfaction . Paris, PUF.
• -Fainzang S (2006) La relation médecins-malades : information et mensonge . Paris, PUF
• -Laplantine F. (1992) Anthropologie de la maladie , Paris, Payot.
• -Maillard B, Glineur C, Bacqué M-F (2017) Lier l’histoire du sujet à l’histoire de son corps : un principe psychothérapeutique de base en oncologie. Psycho-oncologie , 11 : 12-22.
• -Marty P. (1990) La psychosomatique de l’adulte . Paris, PUF.